Grive est le projet d’Agnès Gayraud (La Féline) et de Paul Régimbeau (Mondkopf, Oiseaux-Tempête, Foudre!), deux musiciens expérimentés et expérimentateurs. Sur leur premier album en duo, ils délivrent en huit titres une musique libre, puissante et pleine d’aspérités.

Plus connu en tant que guitariste de The Coral, Paul Molloy mène à ses heures perdues une carrière solo. Après un premier disque de pop psychédélique en 2020, il sort aujourd’hui The Madmen of Apocalypso, un album qui se déguste comme un cocktail tiki sur une plage de sable blanc.

Sur Manning Fireworks, disque de rupture sentimentale, MJ Lenderman se met en scène en loser magnifique. La voix traînante et chaleureuse, le rythme nonchalant, les guitares au son 90ies font penser à MacDemarco, Dinosaur Jr ou même Neil Young que le jeune songwriter cite souvent. Mais son atout majeur, ce sont ses textes pleins d’auto-dérision qui font de ces 9 balades un best of d’humour décalé.

Backwater Collage est le premier album solo de Penny Arcade (James Hoare), guitariste au jeu subtil qui est actif depuis les années 2010 dans des groupes connus des amateurs de pop sixties: Veronica Falls, the Proper Ornaments, Ultimate Painting.

Le groupe anglais The Hanging Stars s’inscrit dans une grande famille musicale qui puise son inspiration dans une West Coast idéalisée. Si les derniers albums du groupe étaient déjà excellents, il a trouvé sur On A Golden Shore, son quatrième, le parfait équilibre entre une production riche en arrangements luxuriants, des harmonies célestes et un sens mélodique percutant.

Basé à Louisville dans le Kentucky, la patrie de Bonnie Prince Billy, avec qui il partage de nombreuses affinités, Ryan Davis délivre son premier album solo après des années au volant de son groupe State Champion. Sur Dancing on the Edge, Ryan Davis réussit à faire décoller son écriture dans des circonvolutions mélodiques qui atteignent parfois des sommets. Comme l’a dit un jour David Berman, fondateur du mythique groupe Silver Jews, “Ryan Davis est le meilleur parolier qui ne soit pas un rappeur"… 

Débutant dans le sillage de the Jesus and the Mary Chain, avant un passage météorique chez Sara Records et un dernier album annonçant la vague shoegaze du début des années 1990, 14 Iced Bears est l’un des meilleurs groupes de sa division, traversant les années 1980 sans faux pas, et se renouvelant constamment.

Several Songs About Fire est le deuxième album solo d’Andrew Savage, le leader de Parquet Courts. Dès le premier morceau, Hurtin’ Or Healed, on se laisse embarquer: quelques accords de guitare sèche, un violon et la voix chaleureuse de Savage, les mots qui défilent dans leur poésie, et ce sont 6’01 minutes qui s’envolent.

Mêlant des instruments classiques comme le clavecin, le violon, le piano à des sons plus synthétiques, Tara Clerkin Trio se joue des styles et propose sur son nouvel EP, On The Turning Ground, cinq titres libres comme l’air du grand large.

Le trio est en effet basé à Bristol, ville portuaire du sud de l’Angleterre et surtout laboratoire musical connu pour ses métissages en tous genres. C’est là notamment qu’est né le trip hop au milieu des années 1990, ce mélange de samples et de spleen mélodique made in England.

One More City, 4ème album de Red Axes, duo électronique originaire de Tel Aviv, sonne comme une ode au cosmopolitisme et à l’hédonisme caractéristiques de la ville qui ne dort jamais. Ses deux têtes pensantes (et dansantes), Dori Sadovnik et Niv Arzi, ont voulu faire un album comme s’ils étaient un vrai groupe avec guitare, basse, batterie. L’album est un cross over de styles, surboosté et partant dans toutes les directions, mais échappant pourtant à la crise d’apoplexie grâce à la maîtrise de sa production.

Il y a eu la compilation “Louis Wayne Moody High 1967” de Numero Group il y a quelques années qui couvrait un peu le même territoire avec sa collection d’obscurités pop adolescente sixties. “Ghost Riders:1965-74” poursuit ce travail d’archéologie en proposant une sélection encore plus impressionnante, si c’est possible, de ballades crève-coeur. Cette compilation n’aurait pas vu le jour sans la rencontre entre Michael Kucyk, fondateur du label australien Efficient Space, et Ivan Liechti grave digger infatigable, chercheur de diamants pop éternels et curateur du disque.

Après une pause de 17 ans, Tikiman, de son vrai nom Paul St Hilaire, revient avec un nouvel album “100% Tiki”, mélange de reggae roots et de techno dub. Figure emblématique de la scène électronique berlinoise, Paul St Hilaire s’est fait connaître dès les années 1990 par ses collaborations avec Moritz von Oswald et Mark Ernestus (Rhythm & Sound) sur le mythique label Basic Channel. Le duo est à l’origine d’une rencontre entre le dub jamaïcain et la techno berlinoise, créant un style hybride à base d’infrabasses, de rythmes telluriques et de vagues de reverb à l’effet hypnotique.

Dillinjazz, projet du batteur et producteur Benjamin Klingemann, sort son deuxième album, Eyes Rise. Le groupe poursuit son mélange de jazz, electronica, trip hop mais livre un album qui gagne en profondeur grâce à une production luxuriante. Les 10 compositions instrumentales - qui rappellent Four Tet pour sa science du rythme, Alfa Mist pour son goût du métissage - sont parsemés de gimmicks et kicks bien sentis qui donnent sa saveur à l’album.

Ca bastonne sec chez Thee O Sees... Après plus d’une vingtaine d’albums, le groupe de Los Angeles dégage toujours la même énergie brute. La pochette du disque - un crâne connecté à des dizaines de câbles - montre une humanité à l’agonie face aux créatures siliconées qu’elle a engendrées. Si l’avenir s’assombrit, John Dwyer, le grand manitou du groupe, n’a pas capitulé face aux algorithmes, leur préférant, pour résister aux périls d’un monde toujours plus mercantile, les bonnes vielles recettes artisanales.

Slowdive a toujours bien porté son nom. Dès ses débuts, les Anglais ont su bâtir des cathédrales sonores, créant des abîmes de spleen adolescent dans un maelström de guitares. Les premiers singles se sont enchaîné comme autant de perles mélancoliques: Slowdive, Morningrise, Holding our Breath... Portant la frange à la Beatles, les cinq membres du groupe - dont une fille, Rachel Goswell - apparaissaient sur scène avec leurs splendides Rickenbackers, les yeux rivés sur leurs nombreuses pédales d’effets, posant en direct l’esthétique de ce qui allait devenir le shoegaze.

Coyote, 5ème album de Dylan LeBlanc, a été enregistré au mythique studio FAME à Muscle Shoals en Alabama. Autoproduit par Dylan LeBlanc, originaire de Louisianne, il est l’album qui, selon ses dires, se rapproche le plus de l’album qu’il rêvait de faire, bénéficiant de la collaboration de musiciens de sessions renommés.