14 ICED BEARS: 14 Iced Bears

LABEL: Thunderball // SORTIE: 1988 // GENRES: noisy pop, rock psychédélique

Débutant dans le sillage de the Jesus and the Mary Chain, avant un passage météorique chez Sara Records et un dernier album annonçant l’arrivée du shoegaze au début des années 1990, 14 Iced Bears est l’un des meilleurs groupes de sa division, traversant les années 1980 sans faux pas et se renouvelant constamment.

14 Iced Bears est fondé par Rob Sekula à Brighton en même temps que le mouvement C86, qui fait référence à une cassette publiée en 1986 par le New Musical Express compilant des groupes ayant un son, une attitude qu’on associera aux débuts de l’indie pop. On trouve dans la playlist les Wedding Present, Shop Assistants, Primal Scream et les Pastels, des groupes qui mélangent avec un charme certain des mélodies approximatives à des couches de distorsions. C’est dans ce style qu’évolue le groupe à ses débuts avec toutefois un penchant pour les guitares saturées. Inside qui ouvre le premier single sonne comme du My Bloody Valentine période Isn’t Anything, alliage brut de larsens et de mélodie pop. Cut, sur le même single, pose les bases de la noisy pop à venir (Revolver, Moose, Chapterhouse, etc.). 

Le groupe enregistre rapidement une session pour John Peel qui les a repérés. Ils y jouent Hay Fever, morceau mélancolique à l’écoute duquel le co-fondateur du jeune label Sara Records, Matt Haynes, décidera de les signer pour un single. En juillet 1988, 14 Iced Bears publie son premier album (éponyme) qui reflète bien la personnalité de son fondateur, entre mélancolie (Moths, Dust Remains) et désir d’expérimentation sur la trace des groupes sixties américains (Florence, Surfacer) qu’il vénère.

Sur le single qui suit figure d’ailleurs une reprise du mythique groupe United States of America (Coming Down) et le splendide Mother Sleep, morceau hypnotique d’influence orientale, l’une des plus grandes réussites du groupe, qui reflète l’intérêt de Sekula pour la méditation qu’il pratique assidûment. Sortant en 1991, le second album, Wonder, est moins candide que son prédécesseur mais il a un petit quelque chose de planant qui en fait un bon témoin de son époque (Hold On, Smooth In The Sun, Love On A Sugar Mountain).

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